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Espèces infectées | Bovin, Ovin, Caprin. Homme |
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Symptômes | Avortements, trouble de la reproduction |
Transmission | Ingestion ou inhalation via les déjections |
Impact | Pertes économiques dues aux avortements en série |
La maladie est due aux bactéries du genre Chlamydia qui regroupent 9 espèces. Chez les ruminants, on considère que les troubles de la reproduction sont principalement dus à Chlamydia abortus. 2 autres espèces, C. pecorum et C. psittacii, peuvent aussi être impliquées occasionnellement.
La Chlamydiose atteint aussi les bovins.
Chez les petits ruminants, l’infection du troupeau peut provoquer des vagues sévères d’avortements (30% en ovins et 60% en caprins). L’infection se stabilise ensuite avec 5 à 10% d’avortements par an puis de nouveaux épisodes sévères peuvent survenir, en particulier sur les primipares.
Les sources d’infection sont principalement les déjections mais aussi les fœtus, les annexes fœtales, les sécrétions utérines ou vaginales et le lait de femelles infectées.
La résistance de la bactérie dans le milieu extérieur est limitée (quelques jours dans les déjections à quelques semaines dans la paille souillée).
La contamination se fait principalement par voie digestive ou respiratoire et, à un moindre degré, par voie oculaire ou vénérienne.
La réceptivité dépend du stade physiologique : elle serait plus importante pendant le dernier tiers de la gestation. Il est exceptionnel qu’une femelle avorte deux fois de Chlamydiose. Par contre, toute femelle infectée est susceptible d’excréter des bactéries à chacune de ses mises bas suivantes et donc de contaminer d’autres femelles.
Le risque de transmission à l’homme est faible. Néanmoins les chlamydies notamment transmises par les oiseaux peuvent provoquer des pneumonies atypiques et éventuellement des avortements chez les femmes enceintes
Chez les petits ruminants, l’avortement est le principal symptôme ; il se produit en fin de gestation, sans altération de l’état général et sans signe précurseur.
D’autres signes sont plus rares : rétentions placentaires, métrites, naissances d’agneaux / chevreaux mort-nés ou chétifs (possibilité d’avoir des mort-nés et des normaux dans une même portée).
La Chlamydiose est une cause importante d’avortements infectieux en série chez les petits ruminants.
La maladie peut être suspectée sur la base de signes cliniques tels que des avortements répétés. La confirmation repose sur un diagnostic direct par PCR (écouvillon vaginal), ou sur un diagnostic sérologique sur des femelles ayant avortées ou ayant eu des agneaux/ chevreaux mort-nés.
Introduire seulement des animaux provenant de cheptels qui n’ont pas de maladies abortives.
En cas de suspicion avérée :
appliquer des mesures sanitaires : hygiène lors de la mise-bas, séparation des femelles ayant avortées.
vacciner les animaux non infectés (la vaccination ne protège pas les animaux infectés)