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Espèces infectées | Bovins |
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Symptômes | Infecté Transitoire (IT) : Syndrome grippal, repeat breeding, avortements, veaux malformés Veaux infectés permanents immunotolérants (IPI) : veaux chétifs, veaux hirsutes, microphtalmie, syndrome hémorragique, retard de croissance |
Transmission | Voie respiratoire par contact rapproché (écoulements oro-nasaux, fécès, urine, sécrétions génitales, sang, lait, sperme) Transmission transplacentaire au fœtus |
Impact | Économique : baisse fécondité, avortement, naissance de veaux IPI, pathologies associées à l’immunodépression |
Situation épidémiologique | Maladie endémique en France |
Catégorie | CDE (surveillance et déclaration obligatoire) |
La Diarrhée Virale Bovine ou BVD est due à un virus du genre Pestivirus. On rencontre cette maladie partout en Europe. Le virus de la BVD est très voisin du virus de la Border Disease chez les ovins et du virus de la Peste porcine classique chez les porcins.
Le virus se transmet principalement par voie respiratoire, par contact rapproché. Les animaux excréteurs sont les infectés transitoires (IT) et les animaux Infectés Permanent Immunotolérant (IPI) qui sont capables d’excréter de grandes quantités de virus. Les principales matières contenant les virus sont : les sécrétions oro-nasales, les fécès, les sécrétions génitales et le sperme.
La contamination de la vache au taureau et du taureau à la vache par la saillie est également possible.
La maladie se propage également de manière verticale par voie transplacentaire et peut donner naissance à des veaux IPI.
La BVD n’est pas une zoonose, elle n’est pas transmissible à l’Homme.
Il existe deux formes de la maladie chez les bovins :
Lorsque le virus infecte l’animal adulte les signes cliniques sont souvent discrets avec quelquefois une hyperthermie et une diarrhée pouvant être plus grave chez de jeunes bovins, avec parfois des pathologies associées liées aux effets immunosuppresseurs du virus . Dans ce cadre là l’animal est dit « Infecté Transitoire (IT) ». Le bovin IT va excréter le virus et donc être contaminant pendant une quinzaine à 21 jours, puis il va éliminer le virus grâce aux anticorps qu’il aura produit. Ces anticorps vont être détectables chez l’animal pendant plusieurs années.
Lorsque le virus infecte une vache gestante, la vache va se comporter comme une « IT » mais le virus va aussi infecter son fœtus. C’est précisément cette étape qui donne à cette maladie toute son importance épidémiologique. Suivant le stade de gestation auquel a lieu cette infection fœtale, le fœtus va réagir différemment.
Si l’infection fœtale a lieu avant 40 jours de gestation, elle provoque un avortement embryonnaire.
Si l’infection a lieu entre 40 et 120 jours de gestation, stade auquel le système immunitaire du fœtus n’est pas encore organisé, le fœtus va considérer le virus comme sa propre matière et va devenir « Infecté Permanent Immunotolérant (IPI) ». Il pourra présenter des anomalies physiques ou fonctionnelles.
Si l’infection a lieu après 120 jours de gestation, le fœtus se comporte comme un IT (infecté transitoire).
L’infection fœtale peut entrainer des anomalies physiques ou fonctionnelles (veau hirsute, problème de comportement, troubles de la vue, poids de naissance anormalement faible…) jusqu’à 150j de gestation.
Ce risque d’anomalie est moindre quand l’infection a lieu dans le dernier tiers de gestation.
Après la naissance, le veau IPI va excréter toute sa vie une quantité de virus importante. L’IPI est un animal immunodéprimé ayant souvent des retards de croissance importants. Il ne fabrique pas d’anticorps contre le virus. Les signes de la maladie se déclarent généralement avant l’âge de 2 ans avec une atteinte de toutes les muqueuses entraînant une salivation, une diarrhée, des boiteries (ulcères) et parfois même des saignements cutanés (forme trombocytopénique). L’animal meurt en quelques jours. Les animaux IPI meurent en général avant l’âge de 2 ans. Il existe des cas où l’animal ne présente aucun signe et vit parfois normalement pendant plusieurs années, mais il excrète le virus toute sa vie.
La maladie peut être diagnostiquée sur la base des signes cliniques, lorsque le taux de fécondité est mauvais, lors d’avortement ou lors de naissance de veaux présentant des malformations ou un retard de croissance.
Les tests biologiques utilisés sont la sérologie sur le sang ou le lait. La recherche virale par antigènemie sur le sang, et la recherche virale par PCR sur le sang ou le cartilage auriculaire.
Les profils de résultats sérologiques et virologiques sont présentés dans le schéma ci-après :
Lien vers la fiche Prophylaxie bovine.
Lorsqu’un troupeau est touché par le BVD, le plan de lutte consiste à la recherche des animaux IPI présents et à venir, et leur élimination.
La FRGDS Occitanie a collaboré avec le GTV Occitanie sur l’élaboration d’une formation en ligne sur un site dédié à destination des techniciens de GDS et des vétérinaires sur la thématique de la BVD, mais également des éleveurs.
Rendez-vous à cette adresse : https://www.sante-elevage-occitanie.fr/