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Espèces infectées | Bovins |
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Symptômes | Fièvre et œdèmes Peau cartonnée autour des yeux, mamelles, bourses |
Transmission | Vecteur mécanique contaminé par le sang de bovin infecté (insectes piqueurs, seringues..) |
Impact | Economique : Si l’animal n’est pas soigné précocement, il devient une non-valeur économique. Peut rendre stérile les taureaux. L’animal guérit reste réservoir de parasite à vie : frein à la commercialisation. |
Situation épidémiologique | Foyers disséminés dans le Sud de la France avec un gradient Nord/Sud Expansion vers le nord de la France jusqu’au sud de la Loire |
Catégorie | - (anciennement 3) |
La besnoitiose bovine (ou Anasarque des bovins ou maladie de la peau d’éléphant) est enzootique dans le Sud de l’Europe (Espagne, Portugal) et dans le sud de la France en particulier (Pyrénées). Elle semblait vouée à l’extinction en France (aucune observation entre 1970 et 1990). Elle connaît une expansion géographique marquée depuis 1995 sous la forme de foyers présents dans le quart Sud-Ouest de la France, au sud de la Loire.
Elle apparaît d’abord par foyers disséminés, puis diffuse autour pour devenir endémique. Elle est peu connue des éleveurs et des vétérinaires.
La besnoitiose évolue pendant quelques mois voire plusieurs années. Les jeunes adultes (génisses) et les mâles sont les plus sensibles. Après une incubation de 6 à 10 jours, trois phases se succèdent :
Phase fébrile, 3 à 10 jours : très forte fièvre (40 à 42°c). Le bovin malade est très essoufflé, a les yeux et le nez qui coulent. On peut la confondre avec une grippe.
Phase des œdèmes, 1 à 2 semaines : la fièvre disparaît mais des œdèmes apparaissent : yeux gonflés, testicules ou mamelles enflés, peau chaude, douloureuse, démarche raide.
Phase de sclérodermie : l’œdème disparaît progressivement, la peau dans les régions atteintes s’épaissit, se plisse et se cartonne. Les poils tombent et se raréfient. Les animaux atteints présentent des difficultés pour se déplacer, s’amaigrissent progressivement et finissent par mourir d’épuisement.
En fin d’évolution les lésions observées sont caractéristiques mais avant ce stade l’observation attentive des zones à peau fine et des yeux (kystes dans le blanc des yeux –apparition 35 jours post infestation).
Elle entraîne la stérilité des taureaux, une chute de la production laitière et peut même arriver à la mort dans les cas les plus sévères.
Les données sérologiques accumulées sur les cinq dernières années montrent que de nombreux bovins sont porteurs du parasite sans jamais avoir manifestés la maladie. Ce constat laisse penser qu’il existe une forme de portage asymptomatique de la maladie.
La maladie est due à un protozoaire qui s’apparente à une coccidie. Le nom de Besnoitia besnoitii fait référence au nom du chercheur (BENOIST) qui a découvert le parasite au début du 20ème siècle.
Le diagnostic se fait généralement sur la base des signes cliniques lorsque l’élevage se trouve en zones ou la prévalence est forte. La présence de kystes sur la sclère environ 1 mois après le début de la maladie, constitue un signe très spécifique de la maladie.
La sérologie est depuis peu disponible dans de nombreux laboratoires.
Cette maladie se transmet essentiellement par voie sanguine (mouches du bétail, seringues, taons…).
Les chats, hôte principal de la coccidie, hébergent le parasite dans leur intestin. Ils excrètent des ookystes infectant sur les pâtures avec contamination possible des bovins par voie orale.
La besnoitiose ne se transmet pas à l’homme.
De fortes doses d’anti-infectieux (type sulfamides) en début de maladie permettent de limiter les symptômes. Même après traitement, l’animal reste une source de contamination pour le troupeau.
La seule action préventive réalisable et efficace est la lutte contre les insectes piqueurs avec des produits à pulvériser ou à verser sur le dos.
Il faut changer les aiguilles entre chaque bovin lors des traitements.
Pensez à vérifier l’état de santé des animaux à l’introduction.
Eliminez les bovins les plus atteints.