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Encéphalopathie spongiforme bovine
Espèces infectées | Bovins, Homme |
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Symptômes | Atteinte nerveuse, troubles du comportement et de la locomotion Mortalité inéluctable |
Transmission | Ingestion de farines animales |
Impact | Transmissible à l’homme Economique |
Situation épidémiologique | Diminution du nombre de cas en France (1 seul cas détecté en 2012) |
L’ESB a été diagnostiquée pour la première fois au Royaume-Uni en 1986. Près de 200 000 cas identifiés en Europe depuis 1986, environ 1000 cas en France depuis 1991.
Depuis 2001, date de mise en place des systèmes de surveillance active, le nombre de cas décroît régulièrement (en France, 31 cas en 2005, 5 en 2010, 3 en 2011 et 1 en 2012).
L’ESB se caractérise par une atteinte dégénérative du système nerveux après une incubation très longue (cinq ans en moyenne chez les bovins), conduisant inéluctablement à la mort.
Trois symptômes sont généralement associés : dégradation de l’état général, anomalies du comportement : hyper-sensibilité (au son, à la lumière, au toucher) et/ou réactions exacerbées (frayeur, agressivité) vis-à-vis des autres animaux et de l’homme et incoordination motrice (perte d’équilibre, difficulté de déplacement) pouvant aboutir à la paralysie totale (syndrome de la vache couchée).
L’ESB est causée par une protéine nommée prion ou agent transmissible non conventionnel (ATNC).
La surveillance en France, repose sur un dispositif articulé en 3 volets :
l’épidémiosurveillance des cas cliniques (s’appuyant sur un réseau national d’épidémiosurveillance visant à repérer tout bovin vivant présentant des troubles neurologiques suspects)
l’épidémiosurveillance réalisée sur des bovins à risque (réalisée sur les bovins âgés de plus de 24 mois morts ou euthanasiés pour cause de maladie ou d’accident)
le dépistage systématique de l’ESB sur les bovins de plus de 72 mois (présentés à l’abattoir en vue d’entrer dans la chaîne alimentaire).
Le diagnostic ne peut être confirmé que par l’examen microscopique des tissus encéphaliques après la mort de l’animal.
Les bovins se contaminent par ingestion de farines de viande et d’os infectés par le prion de l’ESB. Les farines animales sont interdites dans l’alimentation des bovins depuis 1990, dans celle des autres ruminants depuis 1994 et dans l’ensemble de l’alimentation animale depuis 2000.
La maladie ne se transmet pas par contact avec un animal infecté.
La maladie chez l’homme est appelée variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (vMCJ).
Les principales mesures de prévention incluent :
l’interdiction de nourrir les animaux élevés en vue de la production alimentaire avec des protéines animales ;
un système de surveillance renforcé incluant un dépistage post-mortem chez les animaux sains et à risque d’un âge déterminé ;
l’élimination et la destruction systématiques des tissus présentant le risque le plus élevé d’être infecté par l’ESB, comme le cerveau et la moelle épinière (matériels à risques spécifiés) provenant de bovins ayant plus d’un certain âge ;
à la suite de la détection d’un cas d’ESB positif, destruction des carcasses et stratégies d’abattage pour les cheptels dans lesquels des cas ont été confirmés.
Source : MAAF