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Espèces infectées | Bovin, Ovin, Caprin, Homme |
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Symptômes | Peu de signes. Avortements, mortalité des nouveaux nés, métrites |
Transmission | Inhalation des sécrétions vaginales ou fécès |
Impact | Pertes économiques dues aux avortements |
Catégorie | E (surveillance et déclaration obligatoire) |
Cette maladie est causée par une très petite bactérie : Coxiella burnetii. Elle est très résistante dans le milieu extérieur (> 6 mois) sous forme de spores : notamment dans des poussières et par temps sec.
Elle résiste également aux agents physiques et chimiques. Il semble qu’il y ait une réduction de la charge bactérienne liée au stockage et au compostage des fumiers et lisiers.
Ce qu’il faut savoir sur la fièvre Q en 6 points clés (site comitefievreq.com).
De nombreuses espèces sont porteuses de la bactérie (mammifères, oiseaux,...) mais en Europe, les ruminants d’élevage sont les plus touchés.
Le plus souvent les animaux sont infectés sans présenter de symptôme, mais peuvent malgré tout excréter la bactérie et donc la transmettre. Les animaux malades sont de loin les plus fortement excréteurs de la bactérie.
La bactérie est excrétée dans le milieu extérieur essentiellement dans les secrétions vaginales et les fèces.
La contamination se fait essentiellement par la voie aérienne, par inhalation de particules contaminées : produits d’avortements, excréments.
Une transmission est également possible par l’intermédiaire de tiques.
La bactérie est transmissible à l’homme : le plus souvent totalement inapparente ou bénigne (semblable à une grippe) elle peut parfois être grave (atteinte cardiaque, risque d’avortement chez la femme enceinte).
Des mesures de précaution sont recommandées dans les élevages atteints, notamment dans les élevages de petits ruminants à série d’avortements liée à la fièvre Q (ceux-ci présentent le plus de risque de dispersion de quantités importantes de bactéries).
Recommandations pour les éleveurs dans les élevages atteints :
Manipuler avec précaution les produits d’avortements, et les effluents (fumier, lisier)
Renforcer les mesures d’hygiène des intervenants (lavage des mains, changement des vêtements et de chaussures)
Le cas échéant, en cas de facteurs aggravants connus, le port du masque et de gants peut être recommandé lors de contact direct avec les animaux au moment des mise-bas ou lors de manipulation des déjections.
Plus d’infos : Fièvre Q et recommandations pour les éleveurs
Pour les élevages accueillant du public : comment se protéger et protéger les visiteurs
Les symptômes ne sont pas spécifiques. Dans la majorité, les infectés sont sans symptôme.
On observe tout de même des avortements (plutôt en dernier tiers de gestation mais possibles à tous stades de la gestation), de l’infertilité, de la mortalité des animaux nouveaux nés, des métrites et parfois des symptômes respiratoires.
Les animaux infectés, avec ou sans symptôme, peuvent excréter la bactérie dans les produits de mise bas, les secrétions vaginales, les déjections et le lait.
La maladie peut être suspectée sur la base de troubles de la reproduction tels que des avortements, des vêlages prématurés, des non délivrance. La confirmation repose sur un diagnostic direct par PCR (écouvillon vaginal, prélèvement placenta ou avorton).
Quand suspecter la fièvre Q chez les bovins : plus d’info
En cas de suspicion avérée :
appliquer des mesures sanitaires : hygiène lors de la mise-bas, séparation des femelles ayant avortées, élimination rapide des avortons et placentas,
gestion des effluents : bâchage ou compostage du fumier, manipulation par temps calme,
vacciner les animaux non infectés (la vaccination ne protège pas les animaux infectés qui continuent à excréter).