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Espèces infectées | Bovin, Ovin, Caprin Homme (zoonose) |
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Symptômes | Avortement Fièvre et mortalité brutale des jeunes Symptômes généraux chez l’adulte |
Transmission | Moustiques (vectorielle) : nombreuses espèces sont vectrices. Certaines espèces du Sud de la France pourraient potentiellement être vectrices. |
Impact | Economique (avortement et mortalité) Santé publique (zoonose) |
Situation épidémiologique | Absente en France métropolitaine Présente sur la quasi-totalité du continent africain En progression vers le Nord de l’Afrique |
Catégorie | ADE (surveillance, déclaration et éradication immédiate obligatoire) |
Des preuves de présence de la Fièvre de la Vallée du Rift (FVR) ont été reportées sur la quasi-totalité du continent Africain, dont certains DOM/TOM français. Des foyers confirmés en 2000 en Arabie Saoudite et au Yémen ont constitué les premiers cas de fièvre de la Vallée du Rift signalés en dehors du continent africain. L’Egypte a subi de larges épidémies. Une plus large expansion vers les autres pays du Maghreb est possible.
Aucun cas de Fièvre de la Vallée du Rift n’a été reporté en France métropolitaine.
En période d’épidémie, l’apparition de nombreux avortements et d’une mortalité importante parmi les jeunes, accompagnée de pathologie humaine est caractéristique. Chez les ovins et les bovins affectés par la maladie, les femelles gravides avorteront pratiquement systématiquement (80-100%).
Les jeunes agneaux et veaux souffrent de fièvre, s’affaiblissent et meurent brusquement. Le taux de mortalité chez les animaux jeunes est très élevé alors que le taux de mortalité des ovins adultes est de l’ordre de 20% et d’environ et 10% chez les bovins adultes. Les bovins et ovins adultes peuvent souffrir d’écoulement nasal, d’hypersalivation, d’anorexie, d’asthénie ou de diarrhée.
Le virus responsable de la FVR appartient à la famille des Bunyaviridés, comme le virus de Schmallenberg ou l’agent causal de la Fièvre Hémorragique du Congo (présente en Europe de l’Est).
Il peut y avoir suspicion de FVR dans les zones où l’on sait que la maladie peut se manifester sur la base d’observations cliniques, de l’activité des insectes, d’une existence conjointe de la maladie chez les animaux et les humains, à la lumière d’une propagation rapide de la maladie et en présence d’une convergence de facteurs environnementaux favorables.
Il faut recourir à des tests de laboratoire pour confirmer le diagnostic.
De nombreuses espèces de moustiques sont des vecteurs du virus de la FVR qui se rencontre davantage les années à fortes précipitations exceptionnelles provoquant la prolifération des populations de moustiques.
Les moustiques se nourrissent sur des animaux virémiques (ayant des virus circulant dans le sang) pour aller ensuite transmettre le virus aux autres animaux dont ils vont se nourrir par la suite.
Chez certaines espèces de moustiques (les Aedes, par exemple), les femelles infectées peuvent transmettre le virus à leur progéniture au travers de leurs œufs. Ceci contribue à la survie du virus dans l’environnement, parfois sur plusieurs années.
Certaines hypothèses scientifiques stipulent qu’une transmission directe est possible par contact avec les déchets d’avortement des animaux virémiques.
Dans le sud de la France, certaines espèces de moustiques pourraient être vectrices de FVR.
L’homme est très sensible au virus de la FVR. La transmission peut se faire par la piqûre de moustiques porteurs ou par le contact avec le sang, d’autres fluides ou tissus organiques ou lors de l’abattage, et la découpe d’animaux infectés ou encore, par ingestion de viande non cuite ou de lait cru provenant d’animaux infectés.
Les personnes travaillant dans les abattoirs, les laboratoires et les hôpitaux sont des populations à risque.
La notification immédiate en cas de détection de la maladie est un des éléments essentiels à la prévention et au contrôle de la FVR.
En France métropolitaine, la surveillance repose sur la détection des cas d’avortement, mais le dépistage n’est pas systématisé. A défaut de détection précoce sur le volet animal, l’homme sert souvent sentinelle (la détection de cas humain autochtone sera signe d’infection des cheptels).
L’ANSES conduit une évaluation du risque d’introduction et d’expansion en France métropolitaine.
Source : OIE, ANSES