Accueil > Documentation > Maladies > Bovins > IBR ou Rhinotrachéite Infectieuse Bovine
Espèces infectées | Bovin |
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Symptômes | Épisode clinique rare, infection des voies respiratoires |
Transmission | Contact avec des sécrétions respiratoires, oculaires et génitales |
Impact | Pertes économiques par entrave aux échanges |
Situation épidémiologique | Répartition mondiale, programme d’éradication en France |
Catégorie | CDE (surveillance, déclaration et certification obligatoire) |
La rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR) est une maladie contagieuse touchant les bovins, due à l’Herpèsvirus bovin de type 1 (BHV-1). Initialement connue sous sa forme génitale, elle est apparue sous sa forme respiratoire en Europe dans les années 1960.
L’une des particularités du virus est de pouvoir persister sous forme latente chez des animaux porteurs asymptomatiques qui, à l’occasion d’un stress ou de l’administration de certains médicaments (corticoïdes en particulier), peuvent réactiver et excréter de nouveau le virus, contaminant ainsi les autres animaux du troupeau. La réactivation suivie de ré-excrétion à partir de bovins d’apparence saine constitue un des dangers majeurs d’introduction ou de diffusion de l’infection au sein d’un troupeau.
La contamination s’effectue principalement par contact de "mufle à mufle", ou par le sperme lors de la saillie. Les sécrétions les plus contagieuses chez le bovin infecté sont les sécrétions respiratoires, oculaires et génitales.
Une transmission indirecte reste possible via le matériel souillé ou le personnel.
A la suite d’une infection, l’animal s’immunise, les symptômes disparaissent et l’excrétion virale est arrêtée (sauf souches très virulentes). Cependant, il peut y avoir à nouveau excrétion virale lors de situations stressantes pour l’animal, car le virus persiste dans les ganglions. L’animal peut alors devenir contagieux à nouveau, sans pour autant manifester les symptômes précédemment énoncés (l’animal possède toujours les anticorps associés) : on parle de rupture de l’état latent de l’infection.
L’IBR n’est pas une zoonose. Il n’y a pas de risque de transmission de la maladie à l’Homme.
Aujourd’hui, les épisodes cliniques recensés sont rares, et elle est considérée comme une maladie dont les répercussions sont avant tout commerciales.
Les formes cliniques sont généralement respiratoires (fièvre, abattement, écoulement nasal purulent), mais le virus peut aussi être responsable d’avortements, d’infécondité.
Le diagnostic clinique étant difficile, le dépistage repose sur la détection, dans le sang ou dans le lait, des anticorps produits par l’animal contre le virus.
En France, l’IBR est dépistée au moment de la prophylaxie, et lors des introductions.
Les bovins infectés sont vaccinés ou abattus, la vente entre élevage est interdite.