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Espèces infectées | Suidés domestiques et sauvages (porcs et sangliers), n’est pas transmissible à l’homme |
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Symptômes | Jeunes : troubles du système nerveux central entrainant la mort Adultes : signes respiratoires et troubles de la reproduction |
Transmission | Contact direct avec un animal infecté Par environnement via sécrétions buccales et nasales |
Impact | Économique |
Situation épidémiologique | Circulation chez les sangliers sauvages France indemne, 7 foyers en France en 2021 |
Catégorie | CDE (prévention, surveillance, déclaration et éradication facultative) |
La Maladie d’Aujeszky (MA) est répandue sur l’ensemble du globe. C’est dans les années 1900, que le virus est isolé et associé à la maladie d’Aujeszky.
Elle peut également toucher les ruminants et les carnivores (chiens, chats), et induit des signes cliniques similaires à ceux de la rage, avec une mort rapide.
La France est indemne de MA en élevage, mais la maladie circule chez les sangliers sauvages.
Elle se caractérise par des troubles du système nerveux central entrainant la mort chez les jeunes ; et des signes respiratoires et des troubles de la reproduction chez les adultes, qui peuvent rester infectés de manière latente après la guérison.
La Maladie d’Aujeszky est une maladie virale contagieuse des suidés domestiques et sauvages. Elle est causée par un virus de la famille des Herpesviridae : le Suis Herpesvirus type 1, qui contamine l’animal à vie et reste sous forme latente, avec une réexcrétion possible à l’occasion d’un stress.
La maladie peut être suspectée sur la base de signes cliniques. Lorsqu’un suidé, un ruminant ou un carnivore présente des symptômes évocateurs de la maladie d’Aujeszky, un signalement est effectué aux Services de l’Etat, et des analyses sont réalisées en laboratoire pour confirmer la présence du virus.
Le virus se transmet principalement par voie directe lors de contacts entre animaux infectés (groin à groin, saillie), mais aussi par voie indirecte via du matériel souillé par les sécrétions buccales/nasales d’un animal infecté, ou encore par ingestion d’aliments à base de viande de porcs/sangliers infectés (notamment pour les chiens de chasse).
L’homme n’est pas sensible au virus de la MA.
En France, la surveillance repose sur un dépistage programmé en élevage et une déclaration des suspicions cliniques.
Le dépistage programmée consiste en un prélèvement de sang des animaux et une analyse en laboratoire pour détecter les anticorps du virus, si celui-ci est présent.
La surveillance est faite :
annuellement dans tous les élevages plein air (y compris la production familiale ou animaux de compagnie) car ils sont exposés au risque d’introduction de la maladie en raison de la circulation du virus dans la faune sauvage ;
trimestriellement dans les élevages de sélection-multiplication car il y a un risque de diffusion du virus vers d’autres élevages.
En cas de foyer, un abattage des animaux est pratiqué, ainsi qu’un nettoyage-désinfection de l’élevage avant de pouvoir réintroduire des suidés.
Le département concerné perd son statut indemne le temps de l’assainissement, ce qui implique la mise en place de mesures aux mouvements.
Il n’existe pas de traitement et la vaccination est interdite chez le porc pour pouvoir conserver le statut indemne au niveau national.
L’application des mesures de biosécurité en élevage reste le meilleur moyen de prévention.
Source : Bulletin épidémiologique santé animale